L’enfant à la tarte aux pommes
— Comment t’appelles-tu ? demanda-t-elle doucement.
— Paul, murmura-t-il d’une voix à peine audible.
Son regard timide, presque fuyant, lui brisa le cœur. Sans attendre, elle lui proposa de venir se réchauffer et de manger un peu. Ce simple geste allait bientôt bouleverser plus qu’une seule vie.
Le goût oublié de la chaleur humaine
Dans la cuisine, l’odeur d’une tarte aux pommes encore tiède emplissait la pièce. Paul, les mains tremblantes, dévora sa part en silence. Puis, entre deux bouchées, il laissa échapper une phrase qui fit frissonner Jeanne :
— Ma mère faisait les mêmes tartes… avant de disparaître. Je la cherche encore.
Un silence lourd s’installa. Jeanne, émue, posa doucement une main sur son épaule :
— Mange, mon petit. Peut-être que le destin te la ramènera, murmura-t-elle.
Mais ce fragile instant de paix fut brisé par un bruit sec : la porte d’entrée venait de claquer. Les Dubois étaient de retour.
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