Hugo se levait avant l’aube, cuisinait pour eux deux, puis l’emmenait au centre de rééducation.
L’après-midi, il lui apprenait de nouvelles recettes ou construisait des inventions maison pour lui faciliter la vie.
Lucía, pour sa part, a recommencé à peindre.
Ses peintures, pleines de couleurs vives et de papillons, semblaient être un cri de renaissance.
Bientôt, elle a ouvert un atelier en ligne pour les enfants, qu’elle a appelé « Reborn in Colors ».
Au fil du temps, la magie s’est produite.
Un an plus tard, ses pieds ont commencé à picoter.
Deux ans plus tard, à l’aide de cannes, elle réussit à faire ses premiers pas.
« La loterie du cœur »
Quand Lucía fit trois pas vers lui, Hugo fondit en larmes comme un enfant.
Entre larmes et rires, elle lui dit :
« Tu vois, ma belle ? Finalement, tu as gagné à la loterie. »
Il la serra dans ses bras et répondit :
« Et je n’échangerais ce prix contre rien, pas même contre le monde entier. »
Depuis lors, chaque matin à Puebla, les voisins les voient encore – lui poussant la chaise, elle marchant à son rythme – et ils savent tous que parfois, la vraie chance ne se gagne pas avec un billet, mais avec un cœur qui n’abandonne pas.