Les conséquences d’un manque de sommeil
Après une mauvaise nuit, on se sent fatiguée au réveil, mais aussi moins concentrée et plus irritable dans la journée. Si le problème dure ou se répète, cela a des conséquences plus graves car de nombreux organes se régénèrent durant la nuit. C’est le cas du cerveau, qui a besoin du sommeil pour éliminer les toxines et déchets qui s’accumulent durant la journée, mais aussi pour gérer les émotions. Il est désormais établi que les troubles du sommeil peuvent favoriser la dépression ou encore les pertes de mémoire et le risque de maladie d’Alzheimer. Une dette chronique de sommeil augmente aussi le risque de troubles cardiovasculaires comme l’hypertension, ou de troubles métaboliques comme le diabète. Pas suffisamment reposée, on se défend aussi moins bien contre la grippe, la gastro-entérite ou le Covid ! Car un manque de sommeil altère l’immunité et rend plus vulnérable aux infections, mais aussi à certains cancers (comme le cancer du sein ou les cancers digestifs), plus fréquent chez les personnes qui travaillent de longues années en horaires décalés. Sans compter que des nuits trop courtes perturbent la sécrétion des hormones de la faim et de la satiété : résultat, on est davantage sujette à la prise de poids (des volontaires dont on a réduit le sommeil de 3 heures par nuit ont pris deux kilos en une semaine !) Autant de raisons de bichonner son sommeil pour préserver sa santé.
L’impact des écrans sur le sommeil
La lumière blanche et bleue, émise par les écrans d’ordinateurs, de tablettes, de smartphones… peut retarder le sommeil (jusqu’à 1 h 30 d’après certaines études) et altérer sa qualité, car elle agit comme un signal d’éveil pour le cerveau. Le top, c’est de décrocher au moins 2 heures avant de dormir. “Après le dîner, on éteint l’ordinateur, on se force à ne plus consulter son smartphone (sauf pour regarder un SMS si ça ne dure qu’une minute), on regarde une série sur la télévision au salon…”, indique le Dr Lemoine. Cela permet aussi de ne pas se laisser envahir par les sollicitations type mails, réseaux sociaux… une fois au lit, car la chambre doit rester un endroit protégé de l’extérieur. D’après une toute récente étude américaine, le mode “nuit” des smartphones, qui fait passer l’écran d’une lumière bleue à une teinte jaune/orangée, ne suffit pas à se protéger.
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